Sylvain FORNARO
Né en 1971 à Chevreuse (Yvelines), France
Vit et travaille dans le Vaucluse, France
« Le quotidien citadin fut un de mes premiers sujets de prédilection, comme l’indiquent les titres des premières peintures que je réalisais: « Trottoir 1 » (alors que j’étais aux Beaux Arts préparatoires de Sète en 1988) ; « Bus Stop Down Town » ou « Rush Hour » (alors que j’étais invité à la Nouvelle Orléans -où j’ eu mes premières expositions- de 1989 à 1991). La vie festive et nocturne m’a aussi apporté son lot d’inspirations visuelles jusqu’ici, mais des choses très anodine en ville ont beaucoup monopolisé mon attention… Les murs couverts d’affiches ; les gens sur le trottoir, vaquant à leurs occupations (ou pas) ; Les chantiers de construction ou de démolition d’immeubles ; les friches industrielles… Jusqu’ aux cartons d’emballage, attendant les éboueurs à la fermeture des magasins, abandonnés dans un coin de parking ou perdu au fond d’un terrain vague… J’ai toujours aimé le carton, matière omniprésente que j’ai utilisé de bien des façons au fil des ans (pour des maquettes ; des constructions, « sculptures » éphémères ; des mannequins ou, plus anecdotiquement, simplement pour chahuter ou faire des cabanes à mes enfants…). A force d’être régulièrement à l’affût de ce matériau en parcourant les rues, je suis devenu de plus en plus sensible à l’esthétique qui s’en dégageait déjà à mes yeux. Jusqu’à l’aimer tel quel, dans sa forme la plus habituelle, sa forme de boite, de cube que l’on croise, isolé ou en tas plus ou moins ordonné, évoquant autant de volumes architectoniques aux pieds des bâtiments, ou des chaos de carrières de pierre, mais plus chauds, plus doux. »